description: Fondatrice et dirigeante du réseau OpenExp
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Ses admirateurs la décrivent comme “une force de la nature”, alors que ses détracteurs disent qu’elle est plutôt «un tsunami». Qu’importe ! Des surnoms, elle en a depuis sa plus tendre enfance.
Elle a compris, très tôt, que ceux qui n’ont pas la chance de vivre leur(s) passion(s) seront, quoi qu’elle fasse, perturbés par l’énergie qu’elle met dans ce qu’elle entreprend.
Avide de savoir et de connaissances, elle passe des études de mathématiques à la physique, puis de l’économie à la sociologie, avec un passage par l’étude des arts et de la peinture, mais sans jamais abandonner son hobby de jeunesse: «hacker».
Elle a commencé par hacker les logiciels de calcul. Pour elle, le copyright sur les logiciels et travaux scientifiques est une forme d’apartheid qui maintient les écarts entre le Nord et le Sud. Ce qui explique son investissement dans le libre.
En 2013, alors analyste des politiques énergétiques à l’OCDE, elle publie un post intitulé « [I have a dream][1] ». Elle reprend la formule de Martin Luther King pour parler de son rêve d’un monde basé sur la frugalité énergétique.
Elle est convaincue qu’un jour les systèmes énergivores seront exposés dans les musées comme des objets d’un passé révolu et peu glorieux.
Qui sait, peut-être que le «hacking» qu’elle fait, au niveau européen et international, des politiques énergétiques lui permettra un jour d’écrire l’histoire d’une époque où les humains se faisaient la concurrence pour inventer des solutions énergétiques qui gaspillent les ressources naturelles et détruisent la planète.
Yamina a grandi à Alger. Elle y a vécu le débarquement du «tsunami» religieux puis l’expérience traumatisante du «terrorisme» et le recul de la modernité.
Arrivée à Paris en 1999, avec un diplôme d’ingénieur en poche, elle entreprend ses travaux de recherche sur la transition énergétique et devient Docteur en énergétique. Elle a vécu en Allemagne, au Danemark, aux Etats-Unis et en Italie. Elle a élu domicile à Paris, seule ville où elle se sent comme un poisson dans l’eau.