Le 21e siècle sera celui de la 3e révolution industrielle. Progressivement, tous les champs de l’économie sont transformés par le collaboratif. Après l’hôtellerie, les transports, l’énergie, à quand l’action sociale?
Partout des projets collaboratifs à vocation sociale apparaissent; en France, c’est Singa, Entourage, et d’autres. En Egypte, des écoles se transmettent un savoir-faire participatif utilisant le théâtre pour lutter contre les violences domestiques, les élections de 2012 ont vu la mise en place d’un système de surveillance collaboratif (U-Shahid).
Au Lesotho, c’est la culture de légumes qui se transmet d’école en école pour nourrir les enfants…
Quels sont les facteurs de succès de ces projets collaboratifs, quels sont leurs freins? Peut-on aider leur éclosion et leur diffusion? Y a-t-il lieu de mettre en place une organisation auto-gouvernée (au sens de [Frédéric Laloux][1], nouvelle ONG virtuelle du 21e siècle?
Olivier Lebel, après avoir dirigé la Croix-Rouge française et Médecins du Monde, a constaté que ces grandes ONG, avec de nombreux salariés, refusaient de suivre cette rupture collaborative, qu’elles ressentent comme une menace.
Il a donc lancé le projet de recherche Proximus, en collaboration avec l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) afin de tenter de répondre à ces questions, et, peut-être, de lancer une nouvelle ONG du 21e siècle.
*[3e révolution industrielle]: RIFKIN Jeremy, The third industrial revolution: how lateral power is transforming energy, the economy, and the world, 2011, Palgrave MacMillan, 303 p.