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@ -28,7 +28,7 @@ Si l’Union de l’Énergie est considérée par les experts comme un projet hi
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L’Union de l’Énergie est conçue comme un projet de solidarité entre les territoires européens. Il s’agit de faire prendre conscience aux États membres, et au-delà aux citoyens européens, qu’ils sont interdépendants énergétiquement. Le projet a pour objectif de réduire notre dépendance énergétique, qui a atteint 54 % en 2015, et nos émissions de gaz à effet de serre. La modération de la demande d’énergie, combinée à l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen, devrait permettre de réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées de nos anciennes colonies (Afrique du Nord et Moyen-Orient) ou de pays dont certains États membres dépendaient par le passé (Russie), avec tout ce que cela sous-entend en termes de géopolitique. Cette réduction de notre dépendance aux énergies fossiles devrait avoir un autre effet positif, celui de rendre l’air de nos villes et de nos campagnes plus respirable en réduisant nos émissions de gaz à effet à serre et les pollutions qui leur sont associées. Mais peut-on réussir le virage de la transition énergétique alors que les États membres préfèrent, encore aujourd’hui, négocier individuellement leurs contrats d’importations des hydrocarbures avec les pays tiers ? **Le deuxième défi de l’Union de l’Énergie est donc bien celui du changement des mentalités pour passer du ‘’je‘’ au ‘’nous’’ et pour enfin jeter aux calendes grecques les égoïsmes hérités de l’époque de ‘’gloire’’ de nos états nations.**
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L’Union de l’Énergie est conçue comme un projet de solidarité entre les territoires européens. Il s’agit de faire prendre conscience aux États membres, et au-delà aux citoyens européens, qu’ils sont interdépendants énergétiquement. Le projet a pour objectif de réduire notre dépendance énergétique, qui a atteint 54 % en 2015, et nos émissions de gaz à effet de serre. La modération de la demande d’énergie, combinée à l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen, devrait permettre de réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées de nos anciennes colonies (Afrique du Nord et Moyen-Orient) ou de pays dont certains États membres dépendaient par le passé (Russie), avec tout ce que cela sous-entend en termes de géopolitique. Cette réduction de notre dépendance aux énergies fossiles devrait avoir un autre effet positif, celui de rendre l’air de nos villes et de nos campagnes plus respirable en réduisant nos émissions de gaz à effet à serre et les pollutions qui leur sont associées. Mais peut-on réussir le virage de la transition énergétique alors que les États membres préfèrent, encore aujourd’hui, négocier individuellement leurs contrats d’importations des hydrocarbures avec les pays tiers ? **Le deuxième défi de l’Union de l’Énergie est donc bien celui du changement des mentalités pour passer du ‘’je‘’ au ‘’nous’’ et pour enfin jeter aux calendes grecques les égoïsmes hérités de l’époque de ‘’gloire’’ de nos états nations.**
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L’Union de l’Énergie est également un projet de prospérité et de justice sociale, car contrairement à ce que la pensée dominante prétend, c’est bien l’énergie et la connaissance, et non le capital, comme l’expliquent si bien les travaux de Robert Ayers et d’Idriss Aberkane , qui sont à l’origine de la prospérité et des progrès que nous avons connus à ce jour. Mais nous devons rester vigilants. Car contrairement à l’époque de Schuman où les politiques sociales étaient à l’honneur, un virage libéral et dangereux pour nos sociétés a été pris en Europe. On nous a, par exemple, promis une réduction des factures énergétiques des ménages à travers la libéralisation du marché et l’ouverture à la concurrence dans le cadre du marché commun de l’énergie. Au lieu de cela, nous avons eu droit à la précarité énergétique. Environ 48 millions de citoyens européens déclarent ne pas bien se chauffer l’hiver de peur de ne pas pouvoir payer leurs factures énergétiques. « Inacceptable ! » diraient les pères fondateurs de l’Union européenne, « le marché va s’en occuper », nous disent les défenseurs du libéralisme. « Injuste ! » dirait probablement le peuple d’Europe si on lui demandait son avis sur la précarité énergétique. **Le troisième défi de l’Union de l’Énergie est un peu lié au deuxième, il s’agit de faire prendre conscience à tous qu’au vingt et un unième siècle l’accès aux services énergétiques est un droit inaliénable de tous les citoyens sans distinction de revenus.**
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L’Union de l’Énergie est également un projet de prospérité et de justice sociale, car contrairement à ce que la pensée dominante prétend, c’est bien l’énergie et la connaissance, et non le capital, comme l’expliquent si bien les travaux de Robert Ayers[^1] et d’Idriss Aberkane[^2] , qui sont à l’origine de la prospérité et des progrès que nous avons connus à ce jour. Mais nous devons rester vigilants. Car contrairement à l’époque de Schuman où les politiques sociales étaient à l’honneur, un virage libéral et dangereux pour nos sociétés a été pris en Europe. On nous a, par exemple, promis une réduction des factures énergétiques des ménages à travers la libéralisation du marché et l’ouverture à la concurrence dans le cadre du marché commun de l’énergie. Au lieu de cela, nous avons eu droit à la précarité énergétique. Environ 48 millions de citoyens européens déclarent ne pas bien se chauffer l’hiver de peur de ne pas pouvoir payer leurs factures énergétiques. « Inacceptable ! » diraient les pères fondateurs de l’Union européenne, « le marché va s’en occuper », nous disent les défenseurs du libéralisme. « Injuste ! » dirait probablement le peuple d’Europe si on lui demandait son avis sur la précarité énergétique. **Le troisième défi de l’Union de l’Énergie est un peu lié au deuxième, il s’agit de faire prendre conscience à tous qu’au vingt et un unième siècle l’accès aux services énergétiques est un droit inaliénable de tous les citoyens sans distinction de revenus.**
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Et enfin, l’Union de l’Énergie, tout comme l’était le projet de Schuman, est un projet de modernisation de l’industrie européenne à travers la recherche et l’innovation. Une réflexion et des investissements en amont sont nécessaires pour réussir notre passage d’un réseau centralisé basé sur les énergies fossiles, où le citoyen est un acteur passif dont le rôle se limite à consommer de l’énergie, vers un réseau décentralisé basé sur des énergies propres, où le citoyen devient un véritable acteur qui peut produire son énergie et optimiser sa consommation dans le temps. L’intelligence des appareils électroménagers, des compteurs d’énergie et des réseaux énergétiques rendent possible la participation directe du citoyen au réseau énergétique. Mais là aussi, nous devons être vigilants, car toute cette intelligence s’accompagne d’une plus grande vulnérabilité de l’Europe aux cyber-attaques. Il est clair que la digitalisation des réseaux énergétiques est une partie intégrante de la transition énergétique, et au-delà écologique. La question est de savoir si nous sommes bien équipés pour cette digitalisation. Et si nous avons les protocoles nécessaires pour protéger nos villes/campagnes et donc nos vies des possibles attaques de la part de tierces parties malveillantes. **Le quatrième défi de l’Union de l’Énergie est donc bien celui de garantir la protection des citoyens européens.**
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Et enfin, l’Union de l’Énergie, tout comme l’était le projet de Schuman, est un projet de modernisation de l’industrie européenne à travers la recherche et l’innovation. Une réflexion et des investissements en amont sont nécessaires pour réussir notre passage d’un réseau centralisé basé sur les énergies fossiles, où le citoyen est un acteur passif dont le rôle se limite à consommer de l’énergie, vers un réseau décentralisé basé sur des énergies propres, où le citoyen devient un véritable acteur qui peut produire son énergie et optimiser sa consommation dans le temps. L’intelligence des appareils électroménagers, des compteurs d’énergie et des réseaux énergétiques rendent possible la participation directe du citoyen au réseau énergétique. Mais là aussi, nous devons être vigilants, car toute cette intelligence s’accompagne d’une plus grande vulnérabilité de l’Europe aux cyber-attaques. Il est clair que la digitalisation des réseaux énergétiques est une partie intégrante de la transition énergétique, et au-delà écologique. La question est de savoir si nous sommes bien équipés pour cette digitalisation. Et si nous avons les protocoles nécessaires pour protéger nos villes/campagnes et donc nos vies des possibles attaques de la part de tierces parties malveillantes. **Le quatrième défi de l’Union de l’Énergie est donc bien celui de garantir la protection des citoyens européens.**
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