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@ -4,7 +4,7 @@ title: Intelligence collaborative en action
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authors: Asmaa Guedira, Laura-Jane Gautier, Francesca Pick
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date: "2017-05-20"
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slug: "intelligence_collaborative"
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description: "Hyper-Gender est un mouvement qui explore le changement de paradigme en cours dans nos sociétés autour du genre, de l’identité, et des interactions sociales au 21ème siècle."
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description: "Mettre en place des “processus d’engagement” inspirés du biomimétisme, pour favoriser la stigmergie au sein du collectif éphémère."
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categories:
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- Collaboratif
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layout: post
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title: "Démocratie participative : vue d’ensemble"
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authors: Antoine Brachet
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date: "2017-05-22"
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slug: "democratie_participative"
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description: "3 initiatives pour se réapproprier de nouvelles formes de pouvoir."
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categories:
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- Démocratie
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"On n’hérite pas la terre de nos parents, on la lègue à nos enfants." Cette phrase injustement attribuée à Antoine de Saint-Exupery, en fait la traduction d’un proverbe indien, propose à chaque génération de comprendre le monde dans lequel elle vit. De choisir ses valeurs. Et de prendre la responsabilité d’agir. A son niveau. Pour la génération d’après.
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C’est pour nous l’essence même de la démocratie. Prendre la responsabilité d’agir.
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Si l’état de notre démocratie était un état de matière, nous pourrions dire que cet état s’est transformé depuis que nous avons inventé ce système.
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Il fut solide : il était simple jusqu’à présent de se positionner face aux grandes questions pour lesquelles les réponses que nous apportions ont toujours cristallisé l’évolution du balancier de l’histoire. Un jeu à somme nulle entre égalité et liberté, chaque mouvement en faveur de l’une de ces valeurs ayant un impact négatif sur l’autre.
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Nous vivons maintenant dans un état gazeux.
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Nous avions décidé de remettre nos décisions dans les mains de représentants qualifiés (démocratie représentative). Nous nous rendons compte aujourd’hui que ceux-là même auxquels nous avons remis notre pouvoir de citoyen sont devenus incapables de prendre des décisions qualifiées dans un sens ou dans l’autre. Le monde a tellement gagné en complexité qu’il devient impossible pour nos représentants d’anticiper les impacts de leurs décisions, quelle qu’en soit la pertinence idéologique initiale.
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Mais ce monde complexe est également un monde de connexion. De réseau. De donnée.
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Cette évolution bien comprise peut nous aider à anticiper une nouvelle phase, dans laquelle les citoyens pourraient se réapproprier de nouvelles formes de pouvoir.
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Beaucoup de projets sont en cours. La plupart vont sans doute mourir. Reste que les citoyens qui participent à ces projets sont de plus en plus nombreux, apprennent à se connaître, se nourrissent des erreurs des autres. Et de ce bouillonnement émerge petit à petit une autre façon de faire, de voir. Ce qui porte ces citoyens et différencie leurs actions de celles des générations précédentes ? L’enthousiasme. L’optimisme.
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Cet enthousiasme n’est pas de la naïveté. C’est la compréhension assumée des possibilités nouvelles de communication offertes par notre époque, permettant pour la première fois l’établissement de règles démocratiques en accord avec son étymologie réelle : un pouvoir distribué parmi l’ensemble des citoyens d’une nation. Un chemin vers une démocratie délibérative. Ce chemin ne peut être suivi que si le rapport aux autres est modifié : nous nous battons pour que la situation collective progresse, plutôt que pour l’évolution de chacune de nos situations personnelles.
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Plutôt qu’un long pensum théorique, observons à la loupe trois de ces initiatives.
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Le succès final de chacune d’entre elle n’est que de peu d’importance. Seules compte les rencontres entre ces acteurs du changement. Et le chemin parcouru ensemble. Chacun d’entre eux apporte un angle nouveau, et complète les autres. Nous vous invitons à nous rejoindre dans ces mouvements !
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Un métalieu : Stades Citoyens
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Une méthode : La primaire
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Une philosophie : Julien Letailleur, l’activation citoyenne, sans ego
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## L’enthousiasme démocratique : l’éveil de la puissance d’agir
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*par Raphaël Bosch-Joubert*
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Augmentons notre objectif démocratique ! Améliorerons les règles du jeu politique afin que la diversité d’âge, de genre, d’origine, de milieu socio-culturel prenne part au débat et aux décisions qui emportent l’évolution de leur propre civilisation… la capacité à innover face aux tsunamis.
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Ce progrès démocratique nécessaire suppose d’évoluer collectivement, sans passer par le cycle sans fin, répétitif et sanglant de la révolution. Un carburant apparaît alors fondamental : l’enthousiasme ! L’enthousiasme vient généralement de plusieurs personnes chargées d’énergies fortes, positives et communicatives. L’enthousiasme se dissémine indubitablement. Il entraîne par le mouvement naturel des choses, des individus toujours plus nombreux pour former une cohorte ou un collectif animé par l’envie de se mettre en action autour d’une cause, d’une quête, d’un idéal.
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Prenons pour exemple, trois expérimentations citoyennes récentes (premier semestre 2017) qui ont suscité enthousiasme et éveillé la puissance d’agir démocratique : Julien le Tailleur, LaPrimaire.org et Stades Citoyens.
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### Stades citoyens
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Aujourd’hui, la démocratie se limite encore à aller voter. Donner sa voix. Déléguer ce qu’on pense à quelqu’un d’autre. Et si au lieu de déléguer notre voix, nous l’exprimions afin que l’intelligence collective soit mise en œuvre de manière concrète et transparente ? Un tel dispositif n’existe pas encore ? Alors inventons et expérimentons-le lors d’une agora géante, des citoyens, par les citoyens, pour les citoyens.
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Le contexte est favorable. Depuis 1945 et le droit de vote des femmes, nous pouvons nous appuyer sur une première expérience démocratique sérieuse. Au cours de cette période, le niveau d’éducation a considérablement augmenté. Aussi, la modernité a offert du temps libre aux français, notamment pour créer, imaginer, se déplacer, se cultiver, échanger et coopérer. L’Internet a amplifié ces comportements et ouvert de nouvelles perspectives.
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Cette situation nouvelle déclenche chez les citoyens français, une envie et même un besoin puissant de participer à la prise de décision ; celle qui concerne leur société, en pleine transition. Cela peut se réaliser avec un système politique offrant une plus grande capacité à participer aux décisions.
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Poussé par les mouvements citoyens qui pensent que l’heure est venue de se relier, une équipe pleine d’enthousiasme s’est créée. Une idée émerge : «hackons la plus grande infrastructure française (le Stade de France) pour réinventer notre démocratie. L’équipe gestionnaire de ce lieu gigantesque soutient la proposition et contre tout attente, le programmateur dît : « nous n’avons pas d’équipe de sport, pourquoi pas une équipe citoyenne ! »
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Le Stade de France est alors préréservé pour le samedi 22 avril 2017, la magie opère. L’espoir incroyable de réunir la plus grande assemblée citoyenne depuis l’origine des idées politiques prend de l’ampleur. De plus en plus de gens « très installés » sont attirés par la démesure, les défis et s’offrent au projet, portés par l’énergie positive de l’enthousiasme d’un noyau dur. Comment ne pas croire au projet quand, par exemple, deux personnalités incontournables de l’événement et du spectacle en France s’associent au projet avec bienveillance ? Comment ne pas y croire alors que des dizaines de bénévoles se retrouvent chaque jour pour expérimenter la co-création des contenus ?
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Oui c’est un pari fou de penser qu’il est possible d’organiser un événement complexe et inédit avec 80 000 personnes, en quatre mois, et sans un seul euro pour démarrer. C’est un pari de penser que l’attention médiatique sera partagée alors qu’au même moment les candidats à la présidentielle se livrent bataille. C’est un pari de rassembler un panel national d’initiatives chargées de sens pour les proposer comme matière principale à l’expérimentation de méthodes d’intelligence collective, de co-construction et de nouvelles technologies comme les #civitechs. Au pire ça marche et c’est aussi ça l’enthousiasme !
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Par manque de fonds (environs deux millions d’euros nécessaires a minima) et de relais médiatique, ce projet « gamechanging » ne verra pas le jour en 2017. Pourtant, la dynamique est lancée. L’idée a déjà essaimé au-delà des frontières. A Rio, à Bruxelles, les stades sont séduits par l’idée. Le pari est déjà gagné ! Mine de rien, plus de 2000 billets ont été achetés en un mois et de nombreux dons ont été versés par des citoyens originaires des quatre coins de la France. Plus de 100 structures porteuses d’initiatives concrètes se sont fédérées et des personnalités inspirantes tel que Cyrill Dion, Armel Le Coz, Patrick Viveret,… ont affirmé leurs soutiens.
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Maintenant que l’idée a éclos, prenons le temps d’organiser une tournée européenne des Stades Citoyens ! Réapproprions-nous ces cathédrales des temps modernes pour y substituer des jeux collaboratifs et expérimentons la démocratie 2.0. Ces objets architecturaux sont si grands qu’ils permettent de rassembler des populations équivalentes à des villes européennes de tailles moyennes.
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Cette tournée des stades européens contribuerait à construire l’identité et une histoire communes vécues et co-construite par les centaines de milliers d’Européens. Elle offrirait une opportunité aux citoyens de prendre conscience de leurs capacités d’agir et de changer les règles du jeu. La renaissance n’a-t-elle pas été engendrée par 500 européens ?
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Prenons un second exemple chargé d’enthousiasme et avec cet objectif d’amélioration de la participation citoyenne.
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## LaPrimaire.org
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*Par Laura-Jane Gautier*
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Toujours dans la mouvance des #civictech, ces technologies qui permettent de redonner du pouvoir aux citoyens, il y a eu LaPrimaire.org. Face à la défiance à l’égard des partis traditionnels, un avocat et un développeur, David Guez et Thibaut Favre, ont décidé de lancer la première primaire citoyenne au monde : LaPrimaire.org. A l’image des primaires de la gauche et de la droite, elle visait à faire élire un représentant, à la différence près que tous les candidats étaient issus de la société civile. C’est donc une citoyenne, hors parti, qui a été élue : Charlotte Marchandise.
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Tout a commencé pour Charlotte lorsqu’un jour de 2016 elle a dit à son mari : “C’est scandaleux, sur 200 candidats inscrits sur LaPrimaire.org, il n’y a que 8 femmes !” Il lui rétorqua : “Et toi t’attends quoi ?” C’est donc en se responsabilisant que cette aventure a commencée. Et c’est l’un des buts premiers de cette initiative, encourager les citoyens à reprendre leur place légitime. A passer de spectateur ou commentateur de la vie politique à acteur.
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Cela présente bien des avantages. Tout d’abord la représentativité des citoyens. Si l’on veut plus de représentativité, il faut qu’elle commence par nos dirigeants. Lutter contre la défiance à l’égard des politiques. Face aux scandales qui ne cessent de sortir sur nos hommes politiques, l’impression qu’ils se “servent” plutôt que d’être “au service de” ne fait que croitre. Ce qui est très grave car cette défiance ouvre un boulevard aux extrêmes. Favoriser l’émergence de représentants issus de la société est donc le meilleur rempart face à cette défiance.
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Retrouver l’enthousiasme. La candidature de Charlotte Marchandise en est le meilleur exemple. Elle nous a rapporté que des citoyens lui avaient dit : “Merci. Grâce à vous j’ai repris ma carte électorale, j’ai de nouveau envie de voter.” En 2 mois et demi de campagne, près de 3000 volontaires se sont manifestés d’eux-mêmes partout en France et ont organisé des comités de soutien.
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Sensibiliser les citoyens à leur légitimité. La plupart des citoyens ne s’impliquent pas car ils pensent qu’ils ne sont pas assez cultivés, qu’ils ne connaissent pas assez le fonctionnement des institutions, de la vie politique, ils se mettent donc tout seul des barrières mentales. Or, le simple fait qu’ils soient citoyens légitime leur implication dans la vie politique, voire qu’ils se présentent à des élections.
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## Julien Letailleur
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*par Antoine Brachet*
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Julien Letailleur est une mosaïque de personnages. Son visage est composé de l’ensemble de ceux qui participent au projet. Il est un activateur citoyen. Il est le visage de l'intelligence collective positive que ses membres représentent pour que nous puissions collectivement contribuer à résoudre les défis immenses auxquels nous devons faire face.
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Julien Letailleur, est le porte-voix de toutes les volontés citoyennes.
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Il est conçu, comme le portrait dynamique de cette société civile bouillonnante, pétrie d’idées et d’enthousiasme, qu’il s’agit aujourd’hui plus que jamais de mettre en valeur.
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Les femmes deviennent majoritaires dans le projet ? Il deviendra Julia.
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Voici les moteurs des citoyens participant au projet. Peut-être serez-vous sensible à certains d’entre eux !
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Nous voulons reprendre le pouvoir sur notre avenir
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Nous voulons raconter l’histoire optimiste de cette prise de pouvoir
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Nous voulons inventer et expérimenter dès aujourd’hui le fonctionnement démocratique de demain
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Nous voulons être acteur du débat public, en mettant en priorité à l’agenda cinq questions que nous avons identifiées comme cruciales pour notre avenir
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Nous voulons que tous les citoyens, sans exception, puissent s’approprier ces questions et contribuer à créer une réponse collective
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Nous voulons placer l’état d’esprit (nous sommes prospectifs, nous sommes collectifs, nous sommes créatifs, nous sommes joueurs, nous sommes bienveillants) qui nous anime au coeur de la démarche
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Vous pouvez imaginer avec l’évolution technologique la manière dont nous pourrons avec plus de moyens l’animer, le faire vivre. L’utiliser pour nous représenter dans toute notre diversité. Le faire parler des aspirations de tous ceux qu’il représente.
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### Quel rôle lui donner ?
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Après six mois de bouillonnement, nourris de multiples réflexions, nous avons trouvé notre objet, celui qui maximise notre impact positif à ce stade du projet :
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Créer un Ministère Citoyen des Futurs.
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Cela a déjà donné quelques idées (Chambre des futurs en cours d’élaboration en France). Mais nous pouvons aller plus loin.
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Ce ministère Citoyen des Futurs est le dernier kilomètre de la citoyenneté. Il doit permet de remettre les citoyens au centre de la démocratie.
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Nous n’allons pas faire un Grenelle du Futur. Nous n’allons pas faire un cinquantième livre blanc ni monter un énième observatoire. Des dizaines d’initiatives citoyennes se créent tous les jours, lancées par des citoyens. Nous allons les animer.
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A l’appui, un Sondage OpinionWay réalisé au printemps 2017 pour Julien Letailleur valide l’ensemble de nos intuitions, indiquant par exemple que 84% de l’échantillon représentatif interrogé considère que les hommes et femmes politiques français ne défendent pas les intérêts des générations futures.
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Depuis plusieurs mois, nous testons différentes méthodologies d’activation des citoyens. Nous sommes persuadés que ces méthodes peuvent faire émerger un nouveau projet de société. Et que seul un projet positif pourra redonner de l’espoir aux gens.
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Trois mots clés au coeur du dispositif que nous proposons.
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- Maïeutique (l'art de faire accoucher les esprits, comme disait Socrate) : nous avons identifié cinq questions clés. Pas des réponses.
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- Dystopie (ces utopies qui virent au cauchemar) : nous n’allons pas écrire des essais. Mais plutôt mettre en évidence des dystopies déjà écrites pour proposer à tous les citoyens de se positionner sur ces sujets. Exemple : nous notons tous et sommes tous notés sur les applications comme Uber ou Airbnb. Question que nous poserions aux citoyens : qu’est-ce qui vous plaît ou ne plait pas dans le scénario imaginaire d’une évaluation permanente de tous sur tous ? Quel sont les éléments qui vous donneraient envie de vivre dans ce monde ? De ne pas vivre dans ce monde ? On pourrait ici s'inspirer de la série "Black Mirror", qui imagine ce type de scénario.
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- Créativité : nous allons utiliser des méthodologies qui existent déjà. Que nous avons inventées, ou que d’autres ont inventées. Plutôt que de théoriser, voici un exemple pour que vous puissiez imaginer la manière dont ce ministère pourrait fonctionner.
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Nous avons été approchés par Matignon à l’occasion de la prise de présidence de la France de l’Open Government Partnership (OGP) pour 2017, ce partenariat international lancé il y a environ 10 ans par Barack Obama afin de réfléchir ensemble aux nouveaux processus démocratiques. Nous avons animé la Nuit de la démocratie pendant quatre heures dans l’amphithéâtre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) auprès de 400 citoyens.
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Voici les résultats que nous avons obtenus :
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- Près de 100% de participation.
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- 70 propositions solides sur trois questions-clés, pondérées par près de 2000 votes pour animer la réflexion citoyenne.
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Ce projet est à l’image de la démocratie : un champ d’expérimentation permanente, fondé sur les valeurs que nous avons décrites. Il a donc vocation à se développer. Le roman de cette aventure et des citoyens qui la compose est d’ailleurs en cours d’écriture
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Nous vous proposons d’y participer : il vous suffit de vous connecter au [profil Facebook de Julien Letailleur][1] pour connaître la suite, et peut être y contribuer pour ceux d’entre vous qui le souhaitent !
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[1]: https://www.facebook.com/profile.php?id=100011421813904
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_posts/2017-05-24-pacte_civique.md
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_posts/2017-05-24-pacte_civique.md
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title: "Pacte Civique, Démocratie et Spiritualité"
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authors: Jean-Baptiste de Foucauld
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date: "2017-05-24"
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slug: "pacte_civique"
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description: "Comment le politique peut-il interagir avec le spirituel pour résoudre les problèmes de nos sociétés sans repères."
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categories:
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- Europe
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Comment le politique peut-il interagir avec le spirituel pour résoudre les problèmes de nos sociétés sans repères ? Voilà le sujet qui me motive en profondeur depuis l’adolescence : ces deux dimensions doivent s’étayer, « s’unir sans se confondre, se distinguer sans se séparer », mais ce n’est pas commode tant sont puissantes les passions simplificatrices.
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La lecture de Raymond Abellio m’ayant permis de sortir d’une crise spirituelle assez profonde, un groupe informel Spiritualité et politique s’est formé, qui a élaboré une règle de vie (sens, frugalité, fraternité), réfléchi et écrit (des textes non publiés), s’est investi dans le club crée par Jacques Delors, Echange et Projets, où il a largement alimenté « La révolution du temps choisi », un livre dont les thèses restent très actuelles. Il a concrétisé son action (et du coup s’est dissous) dans Solidarités nouvelles face au chômage. Le chômage qui a cassé la société des trente glorieuses après le premier choc pétrolier m’est apparu en effet en 1985 comme le grand enjeu politique et spirituel de notre temps, qui légitimait une forte implication citoyenne, la création de groupes de solidarité mettant à disposition de chercheurs d’emploi un binôme de deux accompagnateurs susceptibles, en cas de besoin, de créer des [emplois solidaires au profit des personnes accompagnées][1]. Cette expérience, qui s’est beaucoup développée avec de nouvelles équipes, a contribué à l’écriture, avec Denis Piveteau, de « Une société en quête de sens » (Odile Jacob, 1995).
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Le sentiment, après la chute du communisme, que la crise des démocraties allait s’approfondir au sein de cette mondialisation si peu organisée a conduit à la création, en 1993, de Démocratie et Spiritualité : pour accomplir leur ambitieux projet d’égale dignité de chacun, les démocraties ont besoin de ressources morales et spirituelles, mais inversement les spiritualités et les religions ont besoin du climat démocratique pour être préservées de leurs tendances autoritaires. Cette association, qui produit une [lettre bimensuelle][2] a été à l’origine, avec d’autres partenaires et avec un ensemble de personnalités, du [Pacte civique][3], lancé en 2011 : Face à la crise, il nous faut désormais « penser, agir, vivre autrement en démocratie ». Sortir de la course aux désirs illimités en cultivant « l’Abondance frugale »[^1]. Et pour cela déployer simultanément des valeurs de créativité, sobriété, justice et fraternité, à tous les étages (nos comportements personnels, le fonctionnement de nos organisations, les institutions et politiques publiques). 32 orientations ou engagements permettent de préciser cette démarche qui est progressivement mise en œuvre par le collectif qui s’est ainsi crée. Ce sont actuellement mes deux principaux engagements, avec la présidence des [Amis de Pontigny-Cerisy][4].
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[1]: http://www.snc.asso.fr
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[2]: http://www.democratieetspiritualite.org
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[3]: http://www.pacte-civique.org
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[4]: http://www.ccic-cerisy.asso.fr
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[^1]: Odile Jacob, 2002 et 2010
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_posts/2017-05-26-generation_2050.md
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_posts/2017-05-26-generation_2050.md
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layout: post
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title: "Donner le pouvoir à la Génération 2050"
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authors: Thanh Nghiem
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date: "2017-05-26"
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slug: "generation_2050"
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description: "La Génération 2050 porte une double charge : redonner espoir et avancer malgré les décombres."
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categories:
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- Europe
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« Notre planète est limitée, mais pas notre capacité à anticiper et à innover. Ceux qui ont 20 ans aujourd'hui seront les décideurs-clés en 2050. Mais si nous ne faisons qu’augmenter les turbulences mondiales, comment pourront-ils nous mener vers le succès, ou même seulement contribuer à payer nos retraites, nous les vieux ? Préparer nos jeunes talents à devenir les leaders dont notre planète fragile a besoin est plus qu’un bon investissement. C’est la meilleure assurance que nous puissions souscrire » nous dit Mathis Wackernagel.
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Notre pari repose sur la « Génération 2050 », qui a maturé à une vitesse accélérée face aux drames qui secouent le monde, et qui est née avec les technologies collaboratives Internet.
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Au-delà de la « petite poucette » de Michel Serres, ces jeunes sont familiers des technologies collaboratives, utilisent le smartphone, Uber ou Facebook à tout bout de champ. Parce qu’ils sont nés au tournant des années 2000, ils ont aussi pris de plein fouet les drames d’un monde en effondrement. Ils ont vu le Bataclan, les SDF dans la rue, le chômage, les conflits identitaires. Les drames écologiques et humanitaires, qui jusque-là se produisaient au loin, se sont invités dans leur quotidien avec la mondialisation numérique.
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Pour ces cohortes de jeunes en évolution accélérée, l’intensité des drames mais aussi les opportunités inouïes ouvertes par les technologies et un modèle de société qui s’effondre, résultent dans un fossé de plus en plus profond entre ceux qui pensent avoir la main sur leur avenir, et ceux qui se sentent largués. Cette génération est en effet plus qu’aucune autre frappée par la pauvreté et les inégalités par rapport aux générations précédentes1.
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Si les premiers ont appris à naviguer sur les réseaux sociaux, parlent globish, se sont formés par le voyage avec l’économie du partage, s’affranchissant des limites économiques, les seconds ont perdu espoir et se sont repliés, cherchant un réconfort auprès de ceux qui leur ressemblent, par le rejet de ce qu’ils ne comprennent pas.
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La Génération 2050 porte ainsi en elle une double charge : redonner espoir à ceux qui n’y croient plus ou peinent à garder espoir, et avancer malgré les décombres que les générations d’avant ont laissé sur le chemin.
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La preuve que c’est possible ? 90% des jeunes pensent qu’ils réussiront leur vie mieux que leurs aînés 2. 20% d’entre eux citent le Bataclan comme la raison de leur engagement dans les ONG. Dans le même temps, 94% des Français de tous âges déclarent vouloir agir pour résoudre des problèmes de société mais seulement 20% ont déjà agi concrètement. Génération 2050, génération de l’optimisme et du renouveau démocratique ?
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Tout ce qui précède le prouve. Cette génération historique a la capacité de prendre le pouvoir dans un monde où le modèle du « top down », en s’écroulant, ouvre des failles aux modèles collaboratifs bottom-up. L’enthousiasme généré par ces cohortes, l’appui bienveillant des anciens et moins anciens pour accélérer la transmission transgénération en sont la clé.
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43
_posts/2017-05-28-engager_2050.md
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_posts/2017-05-28-engager_2050.md
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@ -0,0 +1,43 @@
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layout: post
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title: "Engager les parties prenantes de 2050 à co-créer l’avenir qu’ils souhaitent"
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authors:
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Majka Baur, Co-founder and Impact Advisor, WeAct<br>
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Martin Kärcher, Advisor, Global Footprint Network and Studio Durable<br>
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Mathis Wackernagel, CEO, Global Footprint Network
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date: "2017-05-28"
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slug: "engager_2050"
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||||
description: "La Génération 2050 porte une double charge : redonner espoir et avancer malgré les décombres."
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categories:
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- Europe
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## Résumé
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La durabilité requiert la sécurisation des ressources et, pour sécuriser les ressources, il faut réduire notre empreinte écologique de manière significative. Or nous ne parviendrons à ce but que si les acteurs influents dont la vie dépend d’un avenir durable deviennent également les moteurs de cette transformation. Qui sont-ils et comment peuvent-ils encourager cette transformation ?
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En 2050, pour être à la hauteur de l’Accord de Paris, la société devra avoir cessé d’utiliser des combustibles fossiles. Si ce n’est pas le cas, elle aura des défis supplémentaires à relever. Les professionnels aujourd’hui âgés de 22 à 32 ans seront les décideurs-clés de demain. Ce sont eux qui devront faire face à ces nouveaux défis. Ils doivent comprendre dès à présent quels sont les enjeux pour eux et acquérir les compétences requises en termes de communication et de leadership pour enclencher à temps la transition économique et sociale et assurer la prospérité de la société.
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Ce groupe démographique n’a pas encore endossé son rôle de leader pour construire l’avenir dont il a besoin et envie. Pour impulser un tel leadership, nous proposons aux jeunes professionnels un programme qui leur donnera les moyens d’ouvrir ce nouveau débat dans leur société respective, pour s’éloigner de la peur et du désengagement et assurer la co-création de l’avenir qu’ils souhaitent.
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## 2050 et ses acteurs
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Un avenir stable et productif est possible. Mais pour cela, il faut vivre en respectant les limites physiques de la planète Terre. Cette dernière condition requiert, entre autres choses, d’être à la hauteur de l’accord de Paris sur le climat. Cet accord implique que l’humanité cesse de recourir aux combustibles fossiles bien avant 2050. Par exemple, l’horloge du climat de l’institut de recherche Mercator, qui résume les résultats du GIEC d’après leur évaluation de 2014, affiche le budget carbone restant. Elle montre qu’au rythme actuel des émissions, pour rester sous la barre des 2°, nous aurons épuisé notre budget carbone dans moins de vingt ans, et cette horloge ne tient même pas compte des émissions des autres gaz à effet de serre (pour rester en-deçà des 1,5°, au rythme actuel, nous l’aurions épuisé dans 4 ans). Se conformer à l’accord de Paris aura certes un coût, mais ne pas le respecter engendrera des coûts autrement plus importants. Cela effritera la confiance au niveau planétaire, ingrédient-clé de la gouvernance et de la coopération mondiales. Les premiers effets du réchauffement climatique entraîneront des dommages liés aux conditions météorologiques avec des impacts sur la sécurité alimentaire, des défis pour les infrastructures urbaines, une accentuation des conflits à cause de l’iniquité en matière de ressources, et l’instabilité économique. En outre, dépasser les 2° engendrerait certainement un réchauffement continu, qui atteindrait jusqu’à 6° et réduirait le potentiel agricole de la Terre au cours des prochains siècles, quand la population humaine sera encore plus nombreuse.
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Il en va également de la réussite future de tous les pays, en particulier à cause du mode de vie actuel qui consomme beaucoup de ressources. Cette dépendance à l’égard des ressources contraste vivement avec les exigences fixées par l‘objectif de 2050. Si nous ne trouvons pas la force de mettre à exécution la promesse de Paris et que nous ne préparons pas un avenir durable, les conséquences, y compris pour les pays à revenu élevé, pourront se faire sentir plus tôt que prévu. Celles-ci ne se réduiront pas à l’augmentation des dommages climatiques dans ces pays et ceux de leurs partenaires commerciaux, elles conduiront aussi probablement à l’effritement de la confiance planétaire, indispensable au commerce international, à la collaboration pour garantir les droits de l’homme et la paix, ou pour combattre le crime. Par ailleurs, ces pays pourraient ressentir plut tôt que prévu la concurrence accrue pour les ressources renouvelables de la planète. La tendance existante dans différents pays du monde où la population et les aspirations matérielles ne cessent de croître représente un facteur important qui affectera la capacité de leur économie respective à garantir leurs ressources bien avant 2050, puisque les éléments de l’infrastructure qui mobilisent des ressources considérables, tels que les aéroports, les maisons difficiles d’accès et énergivores, les systèmes routiers onéreux, etc., deviendront des fardeaux économiques.
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Dans l’absolu, une transformation radicale vers une société durable à long terme offre beaucoup plus d’avantages à court terme que ne s’imaginent la plupart des gens. Mais cette transformation ne se produira que si ses futurs bénéficiaires la défendent. Les premiers d’entre eux sont ceux qui parmi nous seront toujours en vie en 2050 (la majorité des personnes vivantes aujourd’hui, en l’absence de catastrophe majeure). Plus spécifiquement, les acteurs qui auront à piloter l’économie de 2050 sont déjà parmi nous. Les 22-32 ans d’aujourd’hui seront au sommet de leur carrière en 2050 (ils auront alors entre 55 et 65 ans). Si nous voulons créer les conditions nécessaires à des économies prospères en 2050, ces acteurs doivent jouer un bien plus grand rôle et déterminer le type d’avenir qu’ils souhaitent. Ils doivent trouver leur voix, car leur propre bien-être en dépend.
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## L’ampleur de la transformation nécessaire
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La transformation de nos économies, de nos villes et de nos pays est lente comparée au rythme qu’il faudrait soutenir pour faire basculer la dépendance matérielle de nos économies. Si nous voulons nous adapter avec succès et être résilient, il nous faut trouver de nouveaux modes de fonctionnement et assurer la prospérité de chacun dans les limites du budget moyen de la nature. Compte tenu de la taille de la planète, ce budget se résumera en moyenne, au niveau planétaire, à un hectare global par personne d’ici 2050. À titre de comparaison, la demande moyenne des pays d’Europe de l’Ouest est de cinq hectares globaux par personne (leur empreinte écologique).
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Notre planète est limitée, mais pas notre capacité à anticiper et à innover. Les possibles sont en effet infinis et ils continueront à l’être si nous acceptons la réalité physique et si nous nous assurons que notre planète peut satisfaire les demandes en ressources de l’humanité. Faire les bons choix en matière d’infrastructures de longue durée comme les transports et les logements est primordial, car de bonnes infrastructures, économes en ressources, subviendront à nos besoins pendant des décennies à venir, alors que des infrastructures inefficaces et gourmandes en ressources nous restreindront et nous fragiliseront même pendant de longues années. Pire, elles perdront de leur valeur alors que les économies seront déjà fragiles.
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Compte tenu de la durée de vie des infrastructures, dont dépend largement notre future dépendance à l’égard des ressources, il est déjà un peu tard.
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## Ce que nous proposons
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En définitive, nous avons besoin que les parties prenantes de 2050 prennent massivement le leadership pour amener cette transformation. Or, pour le moment, elles n’ont ni les compétences en matière de leadership et d’engagement, ni la vision nécessaire.
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Avec des partenaires-clés, nous nous proposons d’étudier différentes manières de créer un tel leadership.
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title: "L’enthousiasme : le moteur pour notre futur"
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authors: Jean-Baptiste Moretti
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date: "2017-06-01"
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slug: "enthousiasme"
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description: "Nous devons voir le monde d'aujourd'hui tel qu'il est, pas pire qu'il ne l'est, afin de pouvoir vraiment envisager le monde de demain tel qu'il pourrait être."
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> « Nous avons la chance de vivre au cours de l'ère la plus paisible, la plus prospère et la plus progressiste de l'histoire de l'humanité. Ceci peut surprendre les jeunes gens qui regardent le télé ou leurs portables, tant il semble que seules tombent, de jour en jour, de mauvaises nouvelles. Mais prenez bien en considération qu'il s'est écoulé plusieurs décennies depuis le dernier conflit entre puissances majeures. »
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Barack Obama
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### Prouver à nos enfants que la partie n'est pas jouée :
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Je voudrais partager avec vous une anecdote très intime, et qui a changé ma vie. Nous sommes en été il me semble, en tout cas il fait bon. Mon neveu et moi jouons à un jeu qui s'appelle Abalone : vous poussez les billes de l'autre personne pour les faire sortir du jeu, jusqu'à ce que l'autre personne n'ait plus de billes. Alors que le jeu avance, et que j'explique à mon neveu comment jouer mieux, puisqu'il n'a alors que sept ou huit ans, je vois qu'il est en train de perdre. Et je suis pris dans un tiraillement personnel : est-ce que je dois aller au bout du jeu et gagner la partie, ce qui peut-être lui déplaira tout en lui apprenant un peu à savoir perdre un jeu ? Est-ce que je me débrouille pour le laisser gagner encore, ce qui lui fera plaisir tout en évitant une leçon qui dit que parfois on gagne, parfois on perd. Je crois, à ce moment-là, m'être dit qu'il était en âge de comprendre que dans ce type de jeux, parfois on gagne, parfois on perd. Et c'est là que je vécus un événement qui transforma ma vie. Ca n'a duré que quelques secondes, pourtant, mais ça a suffit pour influencer tout ce que je pense quant à l'importance de l'enfance, et de prendre soin des générations nouvelles. Je n'oublierai jamais son regard, lorsqu'il réalisa que la partie était jouée. J'ai vu, dans les yeux de mon neveu, disparaître la dernière lueur d'espoir qui s'y trouvait. Aujourd'hui encore, et peut-être durant le restant de mes jours, je ne peux parler de cet événement sans être ému aux larmes. Bien sûr, il y a plus grave. Bien sûr, il y a la maladie, la guerre, la mort. Et pourtant, est-ce que ce qui compte le plus, au final, n'est pas cette lueur d'espoir dans le regard d'un enfant ? Est-ce que la véritable question, ce n'est pas de se battre pour que le moins d'enfants à travers le monde n'aient l'impression que la partie est jouée ?
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A ce jour, je ne sais toujours pas si j'ai bien fait ou pas. Je me le demande encore. Mais j'ai tiré plusieurs leçons de cet instant. La première, c'est qu'il est impossible d'avoir réponse à tout. Nous ne pouvons pas prévoir les conséquences de nos actes, ni si les répercussions de nos actes seront, au final, positives ou négatives. Nous pouvons simplement faire au mieux de ce que nous pensons être juste, et laisser faire le monde. En tirer les leçons, et affiner l'une des choses que nous avons de plus cher en ce monde : notre intention. La seconde, et la plus importante, c'est qu'il n'est rien de plus important au monde que la lueur d'espoir dans le regard d'un enfant.
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Vous, moi, tout le monde, nous avons tous un enfant autour de nous, et en nous, qui ne demande rien d'autre que de pouvoir conserver cette lueur d'espoir, de désir de vivre, dans un monde qui soit beau. Cette raison n'est-elle pas, en soit, suffisante pour se battre de toutes ses forces ? Ce manifeste est fait pour nous aider à diriger cette force qui sommeille en nous.
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### Nous partageons tous les mêmes questions sur notre avenir et ses challenges :
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Allons-nous nous en sortir ? Nos enfants pourront-ils voir des éléphants et des dauphins ? Les technologies que nous avons créées vont-elles nous balayer ? Toute la nourriture du monde va-t'elle être polluée ? Rien ne va plus, dit l'autre, mais n'y a-t-il vraiment plus rien qui aille ?
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Le monde humain est à mes yeux dans l'une des phases de mutation les plus intenses qu'il ait jamais expérimentée, peut-être même la plus intense de toutes. Pour la première fois de son histoire, l'être humain crée des technologies tellement puissantes qu'il peut s'auto-détruire. Le monde est aujourd'hui interconnecté, et une communication qui prenait plusieurs mois à parvenir à l'autre bout de la planète prend aujourd'hui un clic. Un voyage qui prenait des mois prend aujourd'hui quelques heures. L'automatisation remplace des métiers laborieux, avec en contre-partie la fin de certains métiers et les problèmes sociaux qui en découlent. Et tant d'autres changements déterminants, que nous ne pouvons plus ignorer, et qui nous interrogent quant à notre devenir.
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### Nous avons déjà connu des phases de grands changements, et y avons survécu :
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Des challenges, les êtres humains en ont eu à travers les âges et ils étaient à chaque fois conséquents, de manière relative, par rapport au stade de développement dans lequel ils se trouvaient. Une guerre civile dévastatrice peut faire s'entretuer deux civilisations dans leur intégralité. Une épidémie, lorsque vous n'avez pas de vaccin, peut décimer une population complète. Ainsi de suite. Et nous y avons fait face, avec courage. Et nous y avons survécu, en trouvant des solutions, en créant des innovations, en inventant demain, autrement nous ne serions plus là pour en parler.
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### Agissons, puisque nous avons faim :
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Ma mère me dit toujours : "Les gens agissent lorsqu'ils ont faim". Et voilà ce que je crois. Une grande partie de la population mondiale a littéralement faim. Une autre partie, nous, l'occident, commençons tous sérieusement à avoir faim. Seulement, notre faim est d'un tout autre ordre. La faim de justice, et le besoin d'agir pour venir en aide à ceux qui ont littéralement faim. La faim de sens. La faim d'une utopie, d'un nouveau rêve civilisationnel vers lequel tendre.
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Et nous avons les moyens d'agir pour répondre à ces faims, et pour porter vers le haut ladite partie de la population mondiale qui a littéralement faim, pour la mettre au même niveau que nous, notamment en terme de capacité d'action pour répondre à ses propres besoins, ainsi que pour notre devenir commun.
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A travers le monde, des communautés entières de personnes sont en train de créer le monde de demain, en essayant de le faire le plus radieux possible. Au moment même où ce livre est écrit, des initiatives de toutes sortes, des innovations, des associations voient le jour. Comme durant des épidémies, nous avons créé des vaccins. Comme durant de grandes guerres, des processus diplomatiques favorisant la paix sont apparus.
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Tout ce qu'il faut pour pouvoir passer ce cap, ce sont les bons outils, mis en action par le pouvoir de nos intentions positives, de notre énergie et de notre enthousiasme. Et nous en avons tant de ces choses-là.
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### Nous avons tous les outils nécessaires pour construire le monde de demain :
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Comme le dit Barack Obama : "Nous sommes, aujourd'hui, bien mieux équipés qu'auparavant pour relever les défis auxquels nous devons faire face. Je sais bien que cela peut sembler en contradiction avec ce que nous entendons ces jours-ci, véhiculé par la cacophonie de chaînes câblées et de médias sociaux. Mais, la prochaine fois que vous serez assaillis d'affirmations exagérées prétendant que notre pays est condamné ou que le monde s'effondre, ignorez les cyniques et les colporteurs de peur.
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Pour y faire face, nous devons donc voir le monde d'aujourd'hui tel qu'il est, pas pire qu'il ne l'est, afin de pouvoir vraiment envisager le monde de demain tel qu'il pourrait être. Autrement, la distance à parcourir entre ce que nous croyons être le monde d'aujourd'hui, et celui à construire pour demain peut nous sembler trop grande, alors que lorsque nous voyons le monde tel qu'il est, nous voyons bien que nous sommes déjà si avancés sur la bonne voie. Voir le monde tel qu'il est, c'est exactement l'objet de ce manifeste, afin de savoir d'où nous partons, et de dresser la roadmap.
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### L'histoire, c'est nous qui la faisons :
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Je souhaiterais finalement achever cette partie en citant un événement personnel. Lorsque Thanh m'a proposé de faire partie des 34 et donc de participer à la rédaction de cet ouvrage, j'avais déjà en tête de rédiger un écrit sur notre avenir. Et l'idée était venue d'un moment particulièrement inspirant. J'avais écrit à Jean-Christophe Victor, l'un des plus grands géopoliticiens au monde avec une véritable vision sur les grands sujets qui font le monde. Je lui avais demandé s'il pouvait me faire parvenir une liste de livres permettant de se faire une idée réelle du monde tel qu'il fût, tel qu'il est, et tel qu'il pourrait être.
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Quel émerveillement de recevoir un mail de sa part avec la liste en question. Après quelques temps, je voulus le recontacter en me disant qu'il serait fabuleux de pouvoir, à partir de mon point de vue de néophyte, échanger avec lui et peut-être rédiger un ouvrage ensemble. Dans cet ouvrage, une personne n'y connaissant que très peu, moi, demanderait à quelqu'un en connaissant beaucoup, lui, des réponses à des questions concrètes que tout un chacun se pose sur le monde, ce qu'il fût, ce qu'il est, et ce qu'il pourrait être.
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Alors que j'allais le contacter à nouveau pour en parler avec lui, j'appris avec tristesse qu'il était parti au cours des mois précédents. C'était un homme doté d'un optimisme sincère dirigé vers les nouvelles générations. Je citerai, en hommage, ses propres mots.
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> Il y a de plus en plus de médecins pour mille habitants (je me place à l'échelle mondiale), de plus en plus de fillettes scolarisées, de moins en moins de guerres. Les gens sont convaincus du contraire. Il y a beaucoup plus d'images de guerre qu'avant, mais il y a beaucoup moins de conflits. Et ça on ne le sait pas. Les budgets de la Défense sont plutôt à la baisse. Pas partout. Et les budgets de l'éducation qui sont en augmentation dans certains pays, en Afrique du Sud c'est très frappant. De plus en plus de pays démocratiques. Beaucoup plus en 2012 qu'en 1992. Beaucoup plus. Et ça, finalement, on l'oublie, on a la mémoire courte.
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> Finalement, le monde n'est pas fermé, le monde n'est pas fini [...]. Tout commence tout le temps. Et les générations qui suivent, ils vont très bien s'en sortir, vous allez voir. [...] Il y a plein d'opportunités, tout ça est absolument passionnant. Et nous sommes des acteurs. Vous êtes un acteur, moi aussi, nous ne sommes pas passifs. Chacun peut quelque chose. L'histoire c'est nous qui la faisons. C'est pas "eux" qui la font, c'est nous qui la faisons.
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title: "Epilogue"
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authors: Jean-Baptiste Moretti
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date: "2017-06-10"
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slug: "epilogue"
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description: "La Génération 2050 porte une double charge : redonner espoir et avancer malgré les décombres."
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Laura-Jane, l'un des quatre mousquetaires, m'est présentée par Thanh. Pour une raison qu'il serait difficile à expliquer, et comme cela arrive de temps en temps dans une vie, nous passons plus de deux heures au téléphone, alors que nous nous parlons pour la première fois. Quelque chose se passe, et ce, grâce à Thanh, encore une fois. On n'est plus à une fois de plus mon amie ;-). Laura-Jane et moi venons de deux mondes différents, très différents. Elle, le circuit parisien, la vie parisienne, et d'une certaine manière cette partie de la France visible car c'est elle que l'on peut voir dans les médias et dans la vie politique. Moi, qui provient du peuple, qui connait la vie à un euro près, un milieu rural où quand on se rend dans la ville la plus proche, Carcassonne, quelques dizaines de milliers d'habitants tout au plus, on dit qu'on va "à la ville", une ou deux fois par ans, et c'est toute une aventure.
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Cette France-là qu'on peut parfois voir au JT en se demandant si elle existe vraiment tant elle est loin de la culture et du monde urbain. Et pourtant, elle existe, et pourtant, j'en viens. Et pendant ces quelques heures de discussion, avec cette personne incroyable qu'est Laura-Jane, je réalise que pourtant, même en étant si éloignés sur le papier, nous avons en commun la même philosophie de la vie, les mêmes fondamentaux qui nous animent, les mêmes rêves, ceux que porte en elle Thanh et qu'elle laisse libre à chacun de laisser fleurir en lui. Ou pas. Car Thanh n'impose rien, elle vous propose. Et vous décidez de ce que vous en faites. Un petit miracle se produit alors. Il ne faut pas le laisser partir, il ne faut pas l'occulter, il ne faut pas non plus en avoir peur. Il faut le prendre, en tirer tout ce qu'on veut, et se laisser immerger par tout ce que ça dit. Quelque chose nous est raconté par le monde à ce moment-là, qu'il faut saisir.
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Et ça n'est pas fini, et ça va se reproduire. Avec Fabienne, avec Mehdi, avec Raphaël, avec tant d'autres dans le groupe des crapauds fous.
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Si les dieux, quels qu'ils soient, dont parle Mandela, entraient à cet instant où j'écris ces mots, par la porte à ma droite, et qu'ils me proposaient de prendre un seul aspect des crapauds fous, et qu'ils le diffuseraient à travers le monde, ce serait celui-là : cette volonté, dans des personnes très différentes, provenant de mondes très différents, d'échanger, d'écouter l'autre, de lui parler vraiment, et malgré ces différences, de créer ensemble. Peut-être pas le grand monde de demain. Ça leur semblerait peut-être narcissique. Mais un petit monde à eux, en tout cas. Et un petit monde, plus un petit monde, j'ose croire que c'est ça, en fait, qui fait le monde de demain.
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Sartre dit : "L'enfer, c'est les autres". Je ne suis pas d'accord. Carl Sagan, en revanche, dans "Contact", dit : "Dans toutes nos recherches, la seule chose qui rend la vie supportable, c'est l'autre". Je crois que c'est vrai, dans la mesure où un accord tacite est fixé. Alors peut se produire ce qui est peut-être l'un des miracles du monde : on sait tous qu'on est tous fondamentalement différents, et pourtant si on vivait chacun seul sur une terre, ça ressemblerait un peu à une erreur. Il faut donc vivre ensemble, et le meilleur exemple d'une véritable manière de le faire, c'est l'expérience que je vis dans les crapauds fous.
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Comment pourrais-je remercier jamais assez Thanh pour cette expérience unique ?
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Il me faut parler quelques instants de moi, et je prie le lecteur de m'en excuser si la lecture lui en est fastidieuse.
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Dans ma vie, la première et peut-être la seule chose que je comprendrai jamais vraiment, qui me touche au plus profond de mon âme, c'est la musique. Le reste me parle, mais lorsqu'il s'agit de musique, je citerai Luchini en disant que "rien, à ce moment-là, de ce qui est dit, ne m'est étranger". Et dans la première oeuvre qui prend forme au moment où j'écris ce texte, après plusieurs années de gestation, il me semble comme une évidence que la pochette porte un petit dessin. Peut-être que certaines personnes ne le verront pas au premier abord, mais sachez bien que je ferai bien savoir au maximum de gens qu'il s'y trouve. Il s'agit, bien sûr, dans ce petit bout de moi qui représente peut-être en grande partie ce que je peux apporter au monde, d'un petit crapaud.
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title: "Jean-Louis Borello – Président du Groupe SOS "
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Première entreprise sociale européenne, le Groupe SOS pèse aujourd’hui 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, compte 15 000 salariés, est présent dans 35 pays et double de taille tous les quatre ans.
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Le Groupe SOS entend incarner un nouveau modèle d’entreprise, et souhaite prendre toute sa part dans la résolution des problématiques sociales et environnementales. En plaçant l’économie au service de l’intérêt général, il démontre au quotidien que chaque individu, y compris les plus fragiles, à sa place dans la société.
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L’absence d’actionnaires, et de propriétaires, permet au Groupe SOS de donner corps à cette promesse, et ainsi se projeter dans le temps long, hermétique aux intérêts particuliers. Cette boussole lui permet d’innover constamment, d’interroger ses pratiques, et d’envisager chaque secteurs d’activités comme autant d’opportunités de faire rayonner ses valeurs de solidarités.
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Résolument disruptif, le Groupe SOS porte en lui la conviction que chaque individu est porteur de changement, dès lors qu’il dispose des outils adéquats pour y parvenir. Ce projet de société que nous portons se reconnaît pleinement dans celui des crapauds fous, et nous sommes fiers de nous y associer.
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title: "Thierry Brunel – mécène des crapauds fous"
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- Partenaire
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Au regard des richesses, connaissances, compétences, et découvertes scientifiques à notre disposition, il est impératif d’agir MAINTENANT …
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Agir dignement, résolument et puissamment, par le collectif : la finalisation collective de cette œuvre a démontré la puissance et la synergie de l’union de 33 femmes et hommes si divers : millenials à la belle énergie, quinquagénaires puissants, sages octogénaires, tous visionnaires, tous réunis par la conscience de l’importance et de l’urgence, unis par la conviction et la volonté de transformation de notre paradigme.
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Mettons-nous résolument en marche ensemble, femmes et hommes de bonne volonté, pour offrir un monde meilleur et un avenir plus souriant aux enfants à naître.
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Thierry Brunel
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Président de la Fondation Eleaur les Guépards
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Mensa International Leadership Exchange Ambassador depuis 2011
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Auteur du livre « Adultes sensibles et doués » éditions Odile Jacob
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title: "Jean-Louis Chaussade, Directeur Général de Suez"
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- Partenaire
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Mobilisons-nous pour relever le défi de la raréfaction des ressources naturelles en nous engageant avec et pour les générations futures
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Dans ce monde en développement, où les ressources naturelles sont limitées, l’urbanisation galopante et la démographie croissante nous conduisent à optimiser l’utilisation des ressources et à consommer moins de matières premières.
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Ainsi la stratégie de SUEZ consiste à favoriser une gestion optimisée et durable des ressources et à développer la production de nouvelles ressources pour anticiper les demandes. Cela passe par la mise en œuvre de notre vision de la croissante verte, par l’application de priorités liées à l’innovation, aux talents, et aussi à la co-construction.
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- Contribuer au développement de nos collaborateurs, la valorisation des ressources humaines locales et la culture de la diversité.
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- Innover dans un esprit de collaboration pour faire de l’innovation un moteur d’excellence industrielle.
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- Encourager la mise en œuvre de nouvelles solutions pour imaginer des ressources alternatives en eau.
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- Transformer les déchets en matières premières secondaires et créer des nouvelles sources d’énergie.
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- Accompagner les industriels dans l’optimisation de leurs ressources.
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- Accompagner les collectivités pour imaginer ensemble des territoires durables, des villes communicantes et intelligentes qui sauront faire face aux nouveaux enjeux de la gestion des ressources.
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Pour relever ces grands défis dans un laps de temps très court et pour trouver en urgence des solutions en même temps universelles et contextualisées, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, de toutes les intelligences, de toutes les compétences, dans toute leur diversité. Les crapauds fous sont des modèles et des vecteurs d’exploration de nouveaux horizons et peuvent être en support à l’adaptation dans un monde en mutation rapide.
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title: "Peter Maurer – Président de la Croix Rouge Internationale"
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La vérité ne m’est jamais apparue de manière aussi évidente : la responsabilité de créer le monde dans lequel nous vivons nous incombe à tous.
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Aujourd’hui, les problèmes humanitaires sont si complexes, de par leur ampleur et leur nature, que nous n’arriverons à y faire face que tous ensemble. Les guerres sans fin, les communautés déchirées par la violence, les millions de personnes déplacées, les mégalopoles fragiles et au bord du chaos, les sérieuses défaillances gouvernementales et le réchauffement climatique…
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Aucun de ces problèmes ne disparaîtra sans l’apparition de nouveaux modèles d’action qui s’appuient sur le savoir, les technologies et les partenariats avec un éventail d’acteurs plus large. Les points de vue local et mondial, technique et politique, privé et public doivent se rencontrer pour imaginer de meilleures solutions.
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Par-dessus tout, nous avons besoin que des personnes engagées et passionnées fassent en sorte d’améliorer les choses, de façon à ce que l’action humanitaire ait plus d’impact, soit plus efficace et prenne une ampleur inédite. Cette tâche revient à chacun d’entre nous. Nous devons tous devenir des humanitaires.
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title: "Association Familiale Mulliez"
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authors: Julien Derville et Augustin Poupard
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- Partenaire
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Louis Mulliez et ses enfants créent leurs premières entreprises au début du XXème siècle. Ils sont très influencés par ce qu’on appelle le « capitalisme social », issu de la pensée sociale chrétienne, que l’on qualifierait aujourd’hui de « capitalisme éthique ». Le profit y est considéré non pas comme un but, mais comme un moyen à disposition des entrepreneurs, pour créer puis pérenniser richesse et emplois. Un principe et une conviction guident l'ensemble :
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1. la subsidiarité : c’est un principe moral selon lequel l’être humain est doté de talents, que nul ne peut lui interdire d’exercer. Au nom de ce principe, les entreprises de la famille Mulliez s’efforcent de laisser prendre le maximum de décisions au plus près du terrain.
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2. on peut à la fois être juste et efficace ; mieux encore l’un nécessite l’autre, contrairement à un manichéisme ambiant, particulièrement virulent en France.
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Ainsi, toute décision doit être passée au crible de « est-elle bonne dans la durée, ou bien est-elle prise uniquement pour maximiser le profit à court terme ? » (La force du Temps).
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La famille Mulliez, depuis longtemps, pratique des processus de vision :
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- Il s’agit « d’emmener » régulièrement tous les collaborateurs dans un rêve puissant : « Que voulons-nous être à un horizon lointain ? Pourquoi existerons-nous encore ? Quel Sens donnons-nous au projet ? »
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- Ces rêves incluent la totalité des acteurs concernés. Chacun pourra alors être fier d’avoir participé à la construction du projet collectif pour les 10 ou 20 années à venir.
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- Ces rêves ne sont pas des plans financiers mais bien l’expression d’une utopie qui va tirer l’ensemble vers un but commun vers lequel chacun va se mettre en marche.
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- Le dernier a été conduit en 2016. Le slogan final : « CREATING FOR PEOPLE », exprime leur volonté de poursuivre le rêve du « mieux vivre pour le plus grand nombre », d’être des accélérateurs d’apprentissage, de développement individuels… privilégiant responsabilité, respect, autonomie et long terme.
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Comme toute Vision, on mesure l’écart entre la réalité d’aujourd’hui et ce rêve ! Mais ce rêve a le mérite d’être formulé. Il sera un fort moteur de cohésion pour toute une génération de membres de la famille Mulliez, tirés par leur rêve collectif au service d’un Capitalisme éthique, au service du Bien Commun.
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Les crapauds fous montrent le besoin de changement pour les nouvelles générations. Ce qui touche notre famille qui souhaite être acteur de celui-ci aujourd’hui et demain.
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title: "OuiShare"
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authors: Asmaa Guedira et Francesca Pick
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- Partenaire
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Ce qui était à l'origine un blog et une poignée de fans de l'économie collaborative à Paris est aujourd'hui devenu une association et un collectif international : depuis ses débuts fin 2011, OuiShare s'est rapidement transformé en organisation internationale, avec plus de 200 événements organisés en Europe, Amérique du Nord et du Sud, Moyen Orient et Afrique du Nord, 4000 contributeurs dans 7 langues et des communautés locales dans plus de 25 pays, animées par 80 connecteurs (membres actifs).
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Le collectif a pour but de décrypter et accompagner les émergences numériques et collaboratives. Il vise à rassembler les acteurs et penseurs de ces écosystèmes dans le monde, analyser les enjeux stratégiques des transformations numériques et collaboratives, faire émerger des dispositifs innovants pour expérimenter et accompagner de nouvelles pratiques.
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Presque plus important que le pourquoi, ce qui compte est le comment on fait : avec une attitude d’expérimentation, de jeu et apprentissage permanente comme condition pour une organisation agile et résilience.
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OuiShare a 4 grands domaines d’activité : animation de communauté, production intellectuelle (études et recherche) incubation et accélération de projets collaboratifs, et formation et accompagnement. Mais depuis cinq ans, le OuiShare Fest Paris est le projet phare de OuiShare, et un événement international de référence dédié à l’économie collaborative, aux communautés émergentes et aux transformations numériques. Chaque année, il rassemble plus de 1 000 innovateurs, leaders d’opinions et professionnels.
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C’est le premier festival dédié à l’économie collaborative. A son lancement, il y a quatre ans, le concept était tout nouveau, l’ambition était de faire connaître le mouvement et de rassembler ses premiers acteurs. Des militants associatifs, des entrepreneurs, des représentants de grandes entreprises…
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A mesure que l’économie collaborative prenait de l’ampleur, le Ouishare Fest a évolué pour devenir un temps de réflexion sur les problématiques que soulève l’économie collaborative et un événement unique en son genre. Aujourd’hui le budget du OuiShare Fest s’élève à 500 000€, et il a été "exporté" à Barcelone - où 2 éditions ont déjà eu lieu- ainsi qu'à Rio de Janeiro en novembre 2016.
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Plus d’informations sur <http://ouishare.net>
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title: "QuantCube, chevalier blanc de la donnée ?"
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- Partenaire
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QuantCube Technology est une société spécialisée dans l’intelligence artificielle et dont l’activité consiste à analyser les données dites « Big Data » pour en extraire de l’information et de la valeur.
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Les données utilisées ainsi que les domaines d’applications des analyses sont très variées allant de l’estimation de variables macro-économiques en temps réel à la prédiction des résultats des élections politiques. Ces analyses de données sont faites à l’aide d’algorithmes mathématiques que l’on appelle Machine Learning.
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Les équipes de recherche de la société travaillent sur le développement de nouvelles méthodes toujours plus innovantes pour obtenir des analyses de plus en plus précises. Ces équipes, dont la moyenne d’âge n’excède pas 27 ans, sont composées de personnes aux origines et aux expériences variées. Les salariés sont issus de 4 continents différents et nous retrouvons dans les équipes les nationalités suivantes : française, argentine, marocaine, libanaise, ukrainienne, chinoise, indienne. Cette variété des origines se reflète dans le nombre de langues parlées cumulées qui s’élève à 15 ; chaque personne parlant en moyenne entre 3 et 4 langues.
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Malgré cette diversité d’origine chaque personne se retrouve dans les valeurs prônées par QuantCube Technology qui sont le respect, l’humilité, le travail d’équipe et la recherche de performance. Les employés possèdent tous une base de valeur commune mais une expérience passée qui leur est propre. En associant ces profils hétérogènes et en les amenant à collaborer, les équipes de recherche de QuantCube Technology ont la possibilité de couvrir un spectre large de méthodes de travail et d’idées ce qui permet de sélectionner les plus adaptées à chaque problématique.
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QuantCube Technology a fait le choix d’inclure dans son activité des projets de recherche dont l’application aura un impact sociétal positif. Cette décision s’est faite naturellement lorsque les opportunités se sont présentées car les jeunes employées de la compagnie avaient émis le souhait de faire bénéficier la société de leurs compétences dans le domaine de l’intelligence artificielle.
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Les équipes de QuantCube Technology collaborent depuis avec des institutions mondiales de renoms telle que la Banque Mondiale ainsi qu’avec de nombreuses institutions publiques. Dans le cadre d’un des projets, des images satellites sont analysées en temps réel, afin de suivre l’évolution de la croissance économique d’une ville en Afrique où les données officielles sont manquantes. Obtenir des données en temps réel permet de mettre en place des politiques publiques plus efficaces pour décider par exemple de l’endroit où construire des écoles, des hôpitaux ou des routes.
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partenaires/treilles.md
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title: "La Fondation des Treilles"
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- Partenaire
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La Fondation des Treilles, créée par Anne Gruner Schlumberger, a notamment pour vocation d’ouvrir et de nourrir le dialogue entre les sciences et les arts afin de faire progresser la création et la recherche contemporaines.
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Elle accueille également des chercheurs et des créateurs dans le domaine des Treilles (Var).
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<http://www.les-treilles.com>
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