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post | Sciences pour tous |
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2017-09-12 | sciences_pour_tous | La science peut être amusante, étonnante, passionnante, poétique... |
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La science peut être amusante, étonnante, passionnante, poétique ; école de la rigueur et de la créativité, elle donne les clés pour mieux interroger et comprendre le monde. Et aussi les outils pour le transformer, pour le meilleur ou pour le pire. Mais pour la plupart d’entre nous, elle est impénétrable.
Pourtant, des mouvements de fond la rendent plus accessible que jamais, laissant entrevoir la fin d’une forme d’élitisme scientifique qui laisserait le citoyen sur le bord de la route. Au cœur de cette transition, le numérique, formidable vecteur de diffusion.
Depuis les pionniers de la Khan Academy, les formats numériques de médiation scientifique se sont multipliés. Associé à des rencontres entre passionnés, le web peut être un puissant vecteur d’inclusion du citoyen au cœur d’une science en mouvement. En parallèle, la science de garage, la science de nuit, anonyme et clandestine, a aussi pris un autre visage.
Des lieux ouverts, les fab labs ou autres biohackerspaces (comme La Paillasse à Paris), investissent les villes pour permettre à tous d’expérimenter et de fabriquer différemment, à faible coût mais avec toujours plus d’inventivité.
Tout semble plus facile à celui qui rêve de science, ce qui a permis l’émergence d’une science citoyenne, ou science participative. À l’aide de son smartphone, véritable laboratoire portable, le citoyen peut participer à de grands projets de recherche scientifique.
Ce qui paraît ésotérique à la plupart d’entre nous, comme par exemple le repliement des protéines, prend soudain la forme d’un jeu (Fold-it), où l’intelligence, la neurodiversité de toute une communauté d’amateurs permettent de découvrir ce que ni l’intelligence artificielle des ordinateurs ni celle de chercheurs confirmés n’avaient suspecté.
Ces élans de démocratisation des pratiques scientifiques appellent des changements dans notre système éducatif, comme le promeut le CRI, le Centre de Recherche Interdisciplinaire. Son idéal ? L’école, la société, ne doivent pas inhiber l’essence créatrice de l’homme, né chercheur, créatif, curieux.
C’est donc au cœur de l’école que doivent naître des projets de sciences participatives, avec des élèves chercheurs qui nourrissent leur être d’une science ouverte, émancipatrice, qui permet de poser de meilleures questions et de donner à leur vie davantage de sens.